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numéro dix //////////
H5

 

 

 

>Plus que jamais, maintenant et dès demain, nous avons besoin de votre soutien, aimez-nous, lisez/regardez Bulldozer®, volez-le mais revenez payer, rongés de remords, ne nous abandonnez jamais, soyez patients. Et ainsi vous aussi, avec nous en poche, serez glamoureux, pointus, aiguisés, gais tels des pinsons, et puis, bientôt riches & célèbres, à l’image quasi-exacte de ces petits princes de la «touche française» version design : Antoine «Ant-1» Bardou-Jaquet et Ludovic «Ludo» Houplain, les golden garçons pas massifs d’H5 DESIGN ET MUSIC avec qui nous bavardons, amollis sans doute de quelques seventies langueurs, depuis presque deux ans.
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À cette époque reculée, l’étiquetage "french touch" ne suscitait pas encore d’hystérie collective à Londres centre. Pas question malgré tout de bouder aujourd’hui notre plaisir et d’éluder l’aspect réjouissant des événements sous prétexte de chou à la crème médiatique. Certes, le phénomène, lié à la montée en puissance des musiques électroniques, n’est pas tout à fait récent et nous l’avions déjà évoqué avec le travail de Geneviève Gauckler, mais il a depuis gagné de l’ampleur, élargi son audience et résonne de très différentes manières avec, cependant et plus souvent qu’à l’habitude, cet excitant facteur commun qui nous sied bien : un niveau de qualité graphique hexagonal rarement atteint dans le domaine musical.
>Cette forme d’excellence procède de démarche similaires : moyens limités, petits labels proches des artistes ou créés par eux, complicité amicale des musiciens et d’H5 avec Solid, Pamplemousse, 20 000 ST ou encore Source. C’est là et pas ailleurs, sans hasard ni détour, laissés à quelques vraies et basiques contraintes, mais en toute confiance et délivrés de trop commerçantes tergiversations, qu’ils sont eux-mêmes et nous vont droit aux yeux. Minimal sans sécheresse, direct comme une série d’uppercuts bien sentis, vif tel une marque de voiture de course vintage, instinctivement cinématographique, entre le «VaVaWoom» fifties du garagiste de «Kiss me deadly !» d’Aldricht et les manières brutalo-raffinées de l’Alex d’«Orange Mécanique» chez Kubrick, leur style fait mouche à tout coup.
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Transcendant leurs influences les plus voyantes par la grâce carrée d’un dessin de lettre qui rend tout mot touché aussi beau qu’un logo d’ancienne multinationale de l’agro-alimentaire, H5 file droit au but : vers la dernière des pochettes, l’ultime madeleine vinyle d’un futur techno-désincarné, que nos petits-enfants aimeront à pêcher sur le réseau, aux puces virtuelles de l’avenir. Et parvient peut-être à créer des objets graphiques si intemporels qu’ils en deviennent presque trop contemporains. À la mode, en quelque sorte...

 

 

 

 

 

>Poster recto/verso
Offset, bichromie
Format ouvert : 400 x 600 mm
Format fermé : 200 x 300 mm
Édition : Bulldozer®éditions, 1999

 

 

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